À Monaco, une centaine de groupes du secteur des assurances se sont réunis pour discuter de l’impact croissant des catastrophes naturelles sur leurs activités. En effet, avec la multiplication de ces événements, les compagnies d’assurance envisagent d’augmenter leurs tarifs pour couvrir les coûts croissants des dédommagements. Même si les États prennent en charge la moitié des dégâts climatiques, les assureurs cherchent des solutions pour faire face à cette situation de plus en plus préoccupante. Ainsi, les assurés pourraient voir leurs primes augmenter dans les prochaines années afin de garantir une couverture adéquate en cas de sinistre lié à une catastrophe naturelle.
La réunion annuelle des réassureurs à Monaco
Chaque année, à Monaco, se tient la grand-messe du secteur des assurances. Jusqu’au mercredi 11 septembre, une centaine de groupes du monde entier se réunissent dans la principauté pour discuter d’un aspect méconnu du métier : les tarifs et les conditions auxquels les réassureurs assurent les assureurs. En effet, pour qu’un assureur puisse nous dédommager des dommages que nous subissons, il doit lui-même être assuré en amont, d’où le rôle crucial des réassureurs.
Impact des événements climatiques
Chaque année, les catastrophes et les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient. Les récentes intempéries dans la vallée d’Aspe, dans les Pyrénées-Atlantiques, en sont un exemple frappant. Au niveau mondial, pour le premier semestre de 2024, les catastrophes naturelles ont causé 110 milliards d’euros de pertes économiques, avec la moitié couverte par les assureurs et le reste pris en charge par les États.
Le coût croissant de ces événements climatiques soulève des questions sur l’augmentation des primes d’assurance. Les discussions à Monaco visent à déterminer l’impact direct de ces événements sur les tarifs d’assurance. Après une hausse globale de 5% en 2024, on s’attend à une augmentation encore plus marquée en 2025, bien que les chiffres exacts ne soient pas encore annoncés.
Il est de plus en plus difficile d’estimer le prix des risques associés aux événements climatiques, en particulier les inondations. Certains acteurs du secteur évoquent une possible multiplication par deux des tarifs d’assurance au cours des dix prochaines années. Une note de l’ACPR a même estimé une augmentation de près de 160% des prix d’assurance d’ici 2050 dans le pire des scénarios, avec une contribution financière de l’État malgré des finances publiques déjà tendues.
Source de l’article : Francetvinfo