Depuis le 19 juillet, la trêve olympique est censée être respectée, mais il est évident que sur le terrain, cette période de paix n’est pas réellement observée. En effet, malgré la cérémonie d’ouverture des Jeux, les conflits et les violences persistent dans de nombreuses régions du monde. La trêve olympique, symbolisant l’unité et la paix, semble donc être davantage une idée utopique qu’une réalité concrète. Il est important de souligner que les valeurs prônées par les Jeux Olympiques, telles que le respect, la fraternité et la solidarité, devraient être appliquées au quotidien, au-delà de la simple période de compétition sportive.
Les Jeux Olympiques, un événement diplomatique majeur
Les Jeux Olympiques sont souvent le théâtre de rencontres diplomatiques importantes. Ainsi, le vendredi 26 juillet, Paris accueillera plus de 80 chefs d’État et de gouvernement pour marquer le début de cet événement sportif mondial. Emmanuel Macron les recevra à l’Élysée dans l’après-midi avant de se rendre à la cérémonie d’ouverture. Ces Jeux sont censés représenter une pause de paix et de fraternité dans un contexte mondial tendu. Cependant, la trêve olympique, un idéal cher au président Macron, semble difficile à réaliser.
Dans l’Antiquité grecque, la trêve olympique avait pour objectif de sécuriser les déplacements des participants et des spectateurs. Elle a été rétablie il y a environ trente ans. Depuis 1993, une résolution de l’ONU adopte cette trêve un an avant chaque édition des Jeux, qu’ils soient d’hiver ou d’été. L’année dernière, la Russie et la Syrie se sont abstenues lors du vote de cette résolution, qui a été exceptionnellement mise aux voix à la demande de la Russie.
Russie et Ukraine refusent la trêve olympique
Emmanuel Macron a soutenu activement la trêve olympique, souhaitant même l’appliquer à la vie politique française. Il a reçu des soutiens de poids, notamment celui du président chinois Xi Jinping. Cependant, certains dirigeants, comme Volodymyr Zelensky, président ukrainien, rejettent cette idée par crainte que cela ne profite à leurs ennemis. L’histoire récente semble leur donner raison.
En effet, la Russie a violé la trêve olympique à trois reprises par le passé. En 2008, juste avant les Jeux de Pékin, l’armée géorgienne a repoussé une offensive en Ossétie-du-Sud soutenue par la Russie. En 2014, pendant les Jeux de Sotchi, la Russie a occupé la Crimée. En 2022, lors des Jeux d’hiver de Pékin, la Russie a envahi l’Ukraine, déclenchant un conflit toujours en cours.
Les Jeux Olympiques n’ont malheureusement jamais été un moyen de faire taire les armes. Dans un monde où de nombreux conflits perdurent au Proche-Orient, au Soudan, en Ukraine ou en Birmanie, ceux de Paris ne semblent pas pouvoir changer la donne.
Source de l’article : Francetvinfo